Nous avons réalisé un sondage pour connaître le niveau de sensibilisation des consommateurs à notre sujet ainsi que pour voir si la solution "modifier notre alimentation" était une hypothèse
envisageable. Nous avons d'abord demandé l'age et le milieu de vie (rural ou urbain) pour savoir quelle part de la population était la plus sensibilisée au réchauffement climatique. Ensuite nous
avons demandé à quelle fréquence ils mangeaient de la viande de ruminants (vache, veau, bœuf,
taureau, chèvre, chevreuil, mouton, brebis, agneau) et consommaient des produits issus de
ruminants (produits laitiers). On remarque alors que plus d'un quart de la population étudiée répond "tous les jours" à ces deux questions. Pour finir nous avons demandé s'ils savaient ce
qu'était l'effet de serre et s'ils étaient au courant de l'implication des ruminants dans les émissions de méthane. A la part de population ayant répondu oui aux deux questions, nous avons
demandé si, en connaissance de cause, ils avaient modifié leur alimentation. A cette question là nous avons reçu moins d'un quart de réponses positives.
La population étudiée est de 259 personnes âgées de moins de 18 ans (pour 44,8%) à plus de 65 ans (pour 3,1%).
Nous avons eu la chance de faire un stage de deux jours à l'Unité Expérimentale de l'INRA à Bourges. Ce stage nous a permis de beaucoup apprendre sur la réalisation pratique des protocoles expérimentaux. Il nous a aussi permis de prendre conscience de tout le temps et les moyens nécessaires aux métiers de la recherche.
Sur ce site, il n'y a pas que des tests sur les émissions de méthane des bovins qui sont réalisés. Les animaux sont également phénotypés.
Le phénotypage s'organise en 6 étapes :
Tonte de la vache
Tonte de la vache
Appareil de mesure permettant de réaliser la pelvimétrie
Ce stage nous a aussi permis de visiter deux autres centres de recherche de l'INRA, les sites concernant les élevages ovins et caprins. Ces deux sites vont très prochainement recevoir des systèmes GreenFeed adaptés aux petits ruminants, pour pouvoir calculer l'impact en gaz à effet de serre de ceux-ci.
Pour l'instant le site caprin de l'INRA analyse le bien-être de leurs animaux. Ils cherchent par exemple des marqueurs de stress dans leur sang ou réalisent des tests de comportement : un animal qui n'est pas stressé produit plus de lait et celui-ci est de meilleur qualité. Mais ils font aussi de la sélection génétique (chèvres qui résistent mieux aux maladies, qui produisent du lait contenant moins de cellules...).
Sur ce site, nous avons assisté à la traite des chèvres, avons visité la nurserie et avons eu la chance de voir une mise bas de deux chevreaux.
Traite des chèvres
Les chèvres ont une période de gestation de 5 mois. Elles mettent bas seules, c'est souvent très rapide. Lorsque leurs petits sont sortis, elles les lèchent. Les éleveurs ne laissent pas les chevreaux téter leur mère, pour éviter que des abcès se transmettent. La mère est mise en cellule d'isolement, son lait ne peut être consommé pendant les 7 jours suivants la mise bas. Les petits sont ensuite emmenés à la nurserie, où ils apprennent à boire tout seuls aux distributeurs.
Chevreaux à la nurserie
Le site ovin compte 1 200 brebis et 300 béliers. Les éleveurs gardent autant de béliers car les protocoles expérimentaux portent sur la sélection génétique, et avoir une telle quantité de béliers permet une grande diversité dans les races. Par exemple, ils ont une race qui n'a pas de laine. En la croisant avec une autre, la nouvelle race perd sa laine ce qui évite d'avoir à la tondre (pour économiser le prix de la tonte). Ils font aussi des croisements pour obtenir des brebis avec une meilleure productivité ou alors mieux résistantes aux maladies. Il faut tondre les moutons et leur couper les ongles au moins une fois par an.
Coupe des ongles
Nous remercions chaleureusement David MAUPETIT et tout le personnel des trois sites de nous avoir si bien accueillies.
Ce stage malheureusement trop court est un très bon souvenir.